L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a tenu, hier 16 mai 2021 par visioconférence, une session extraordinaire sur la crise israélo-palestinienne. La session présidée par le ministère des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie-Saoudite, M. Faisal Bin Farhan Al-Saoud, a enregistré la participation d’une cinquantaine de pays musulmans parmi lesquels le Niger représenté par le ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, M. Youssouf Mohamed El-Mouctar.
Plusieurs allocutions ont marqué cette session virtuelle, avec comme traits communs le cri de cœur contre les violences flagrantes d’Israël qui s’intensifient sur les paisibles civils palestiniens. Dans ses mots introductifs, le secrétaire général de l’OCI, Dr Youssef Al-Othaimeen a dénoncé essentiellement le caractère provocateur des Israéliens, vis-à-vis des musulmans du monde entier, en violant le symbole sacré des sanctuaires des palestiniens dans leur agression. Au-delà des rouages du conflit israélo-palestinien, il s’agit «d’une politique anti-islamique», a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la Turquie qui invite les pays de l’OCI à saisir toutes les plateformes internationales compétentes afin de faire respecter les principes du droit international. Ce serait, dit-il, soutenir la justice et l’humanisme face à ce que son homologue gambien a qualifié de «crime inacceptable contre des civils sans arme ni protection».
Sur le même ton, le ministre délégué nigérien, M. Youssouf Mohamed Al Mouctar estime que «le regain de violence et la campagne de déni de droit orchestrés à l’égard des palestiniens sur les lieux saints ne peuvent nous laisser indifférents». M. Youssouf Mohamed Al Mouctar parle ainsi d’une situation alarmante qui interpelle à prendre des mesures fortes pour contrecarrer les pratiques israéliennes. «Il est aussi de notre devoir de faire pression sur ceux qui supportent cette situation, afin d’entamer des pourparlers de paix en Palestine», ajoute le ministre délégué avant de réitérer le soutien du Niger à toutes les déclarations et résolutions présentées pour le respect des droits des palestiniens. Un soutien constant aux cotés des pays de l’OCI «jusqu’à ce que, dit-il, les frontières légitimes de 1967 soient rétablies et ainsi pour le retrait d’Israël sur l’ensemble des territoires occupés».
Au-delà de la manifestation de soutien au peuple palestinien, l’action de l’OCI compte aussi appuyer sur les volets diplomatique, juridique et économique pour imposer le respect des droits des Palestiniens et au-delà celui du droit international. A cet effet, soucieuse de la situation critique, l’organisation souligne l’importance d’activer le réseau financier islamique, conformément à la résolution du 14ème sommet islamique, en particulier pour la reconstruction d’infrastructures palestiniennes. L’OCI appelle ensuite à une action judiciaire qui engagera des tribunaux internationaux compétents ainsi que plusieurs instances des Nations Unies.
Par ailleurs l’Organisation de la coopération islamique salue le rôle que joue la Présidence du comité d’Al-Qods, dont le Niger est membre du groupe de contact, pour protéger les lieux saints islamiques à Al-Qods Al-Sharif (à Jérusalem) et pour faire face aux mesures prises par les autorités d’occupation israéliennes dans le but de Judaïser la ville sainte. L’OCI salue également la ferme résistance du peuple palestinien sur sa terre, tout en réitérant son soutien et son appui aux dirigeants palestiniens.
Ismaël Chékaré(onep)