Le ministre délégué au Budget, M. Ahmat Jidoud et la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse, ont présidé mercredi dernier dans l’après-midi, la signature d’un accord de financement du projet « villages intelligents pour la croissance rurale et l’inclusion financière. D’un montant total de 100 millions de dollars, soit 55 milliards de FCFA, le projet « villages intelligents » sera mis en œuvre par l’Agence Nationale de la Société de l’Information (ANSI). C’est un projet de grande envergure parce qu’il couvrira toutes les régions du Niger avec comme objectif principal d’accroitre l’accès aux services de téléphonie mobile et de services à large bande dans les zones rurales et apporter des services financiers numériques dans certaines zones mal desservies. Il va aussi contribuer certainement à réduire la fracture numérique entre le milieu urbain et les zones rurales du Niger.
L’aboutissement du projet « intelligents pour la croissance rurale et l’inclusion financière » a été un processus relativement long et soutenu avec la participation de toutes les parties prenantes. C’est un projet qui est le témoignage de la volonté du Président de la République de transformer véritablement le Niger en utilisant le numérique dans toute sa noblesse. C’est pourquoi en apposant sa signature sur les documents dudit accord de financement, le ministre délégué au Budget a précisé qu’en s’inscrivant dans la stratégie «Niger 2.0 », le projet « villages intelligents » permettra à notre pays de tirer profit des technologies numériques dans le but de réduire la pauvreté et d’accroitre les revenus, d’améliorer les conditions de vie des citoyens et leur résilience face aux différents chocs. Il consiste aussi à soutenir l’inclusion sociale par l’accès à des comptes et services de transfert des fonds par téléphone mobile. En effet, cette signature de l’accord de financement que la Banque Mondiale a bien voulu accordé à notre pays est pour la mise en œuvre du projet « villages intelligents » constitue une preuve supplémentaire de l’exemplarité de la coopération entre la Banque Mondiale et le Niger. Ce projet, a dit le ministre délégué au Budget sera réalisé à travers quatre principales composantes à savoir : la création d’un environnement favorable ; le développement de la connectivité rurale ; l’inclusion financière et numérique et la gestion du projet et le renforcement des capacités des parties prenantes. En outre, les activités du projet toucheront un groupe cible d’environ 1.240.000 habitants dans les 2.111 villages identifiés ainsi qu’aux services administratifs existants dans ces villages.
Auparavant, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse, a souligné que la technologie numérique a connu des progrès remarquables à travers le monde mais au Niger beaucoup reste à faire pour parvenir à des infrastructures et services numériques à même de moderniser l’économie du pays et renforcer l’accès aux services de base. ‘’C’est pour cette raison que la Banque mondiale s’est engagée aux cotés du gouvernement du Niger pour un meilleur développement du secteur numérique. En effet, c’est le 8 juillet 2020 que le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le financement du projet « villages intelligents pour la croissance rurale et l’inclusion numérique » pour un montant de 100 millions de dollars repartis en 50% don et en 50% crédit’’, a relevé la représentante résidente de la Banque Mondiale. Mme Joëlle Dehasse a par ailleurs indiqué que la pandémie à coronavirus a mis en évidence la nécessité d’accélérer la transformation numérique afin d’aider des pays comme le Niger à maintenir les activités du secteur privé et à sauver des vies et des emplois. Le numérique est donc un atout majeur pour lutter contre les effets négatifs de cette crise. Le projet « villages intelligents » va appuyer le Niger dans le développement des infrastructures numériques pour moderniser son économie, renforcer sa croissance, renforcer la sécurité, améliorer sa gouvernance et soutenir les efforts dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’accès aux services financiers, la santé, l’éducation et l’entreprenariat des jeunes.
Pour sa part, le Directeur Général de l’Agence Nationale de la Société de l’Information (ANSI), M. Ibrahima Guimba Saidou a au cours d’un point de presse qu’il animé peu après la signature de cet accord de financement, précisé que le projet « villages intelligents » va durer six (6) ans. S’agissant des critères qui seront retenus pour le choix de 2.111 villages, M. Ibrahima cite d’abord la pénétration à 100% comme objectif principal du projet ; la pérennisation des acquis du projet à travers la création des conditions permettant à cette activité de suivre après le projet ; les infrastructures sanitaires ; les écoles ; les points d’eau ; l’électricité comme condition sine qua non pour la connectivité etc. le Directeur général de l’ANSI devait aussi ajouter que le projet « villages intelligents n’est pas isolé. Il va travailler en étroite collaboration à un certain nombre de projets intervenant dans les domaines de l’énergie ; la santé ; l’agriculture ; l’éducation ; l’hydraulique etc. Le projet « villages intelligents pour la croissance rurale et l’inclusion financière tiendra aussi des effets pervers du déploiement de la connectivité comme par exemple la cybercriminalité.
Hassane Daouda (onep)