C’était une soirée riche en animation et en prestation culturelle qui a été servie au menu de célébration organisée le mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESPa), le mercredi 22 novembre 2023 à la devanture de la base 101 des Forces Armées Nigériennes (FAN) communément appelée ‘’Escadrille’’. Par cette activité festive, ces femmes engagées entendent exprimer leur joie pour le reprise de la ville de Kidal par les Forces Armées Maliennes (FAMAs) et avouer leur admiration face à la prouesse militaire réalisée par les Famas en reprenant cette ville restée longtemps sous le joug des groupes armés rebelles et terroristes. Une déclaration a également été lue par le FESPa.
À cette soirée qui avait regroupé des centaines de participants, étaient parmi les hôtes de marques, le représentant du CNSP, le Colonel Issaka Habibou, l’Ambassadeur du Mali au Niger et le Consul du Burkina Faso, tous venus partager leur joie suite à cette réussite de l’État frère du Mali. À ce rendez-vous artistique et jovial, les Associations des ressortissants du Bénin, du Togo, du Nigeria et du Burkina Faso au Niger ont occupé le podium en entonnant des chants et performant des danses traditionnelles propres à leurs pays respectifs.
En cette circonstance, le Consul du Burkina Faso, M. Zigane Mohamed, parlant en son nom et au nom de l’Ambassadeur du Mali, n’a pas tari d’éloge à l’égard des organisatrices de cet événement. « Là où il y a la victoire, là où les hommes sont, là où l’homme est heureux, là où la société est heureuse, on dit qu’il y a toujours une main qui est derrière, cette main, c’est la main de la femme », a-t-il souligné. Le consul du Faso a par ailleurs rappelé que la prise de Kidal par l’armée malienne n’est qu’une étape vers la victoire finale. « Nous sommes tous engagés dans l’alliance des États du Sahel, nous pensons que la victoire n’est pas loin et nous allons dire à nos frères qui se sont égarés en prenant les armes contre leur patrie, contre leur peuple qu’il est peut-être mieux pour eux de revenir à la maison et de déposer les armes », a-t-il déclaré.
Auparavant, la déclaration lue par la présidente du FESPa, Mme Maria Amadou a salué le délai relativement très court pris par les autorités maliennes pour libérer ce territoire occupé et coupé du reste du Mali depuis d’interminables années. « Ce court délai, disais-je, ne fait que valider toutes les critiques, tous les reproches longtemps exprimés contre la présence des forces militaires étrangères, installées sur cette partie du territoire et n’assurant, à l’évidence, que la sécurité, le soutien aux groupes armés terroristes, avec en filigrane d’autres sombres desseins », a-t-elle dénoncé.
« En cette heureuse occasion, nous, Femmes Engagées du Niger, nous nous joignons au peuple frère du Mali, plus spécialement à nos sœurs maliennes pour d’une part, partager leur joie, leur bonheur de voir renaître l’espoir d’une vie sociale, économique et civique dans cette partie du pays longtemps meurtrie et ségréguée, d’autre part, exprimer nos vives félicitations aux dignes autorités du Mali, pour l’opération militaire exceptionnelle accomplie, par cet acte historique », a-t-elle ajoutée.
Enfin, la présidente du FESPa a tenu à informer l’opinion nationale et internationale de leur mobilisation pour le 02 décembre 2023, à l’occasion du Sommet des Chefs d’État de la CEDEAO pour exiger la cessation du terrorisme politique, diplomatique, financier et économique imposé à nos pays, singulièrement au Niger, à travers des sanctions cruelles, illégitimes et immorales. « Nous lançons un appel à la mobilisation générale à nos sœurs du Burkina, du Mali, du Niger et de tous les autres pays épris de justice et d’équité à se joindre à nous, à Abuja, pour le sit-in, que nous organiserons le même 02 décembre 2023, pour demander ensemble, la levée pure et simple de ces sanctions injustement imposées », a-t-elle conclu.
Hamissou Yahaya (ONEP)