Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a présidé, hier matin, à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey, la cérémonie d’ouverture du sommet sur le Constitutionnalisme pour la consolidation démocratique en Afrique. Organisé par le National Democratic Institute (NDI), cette rencontre a réuni plusieurs anciens chefs d’Etat de l’Afrique, les représentants des institutions nationales et internationales de défense et de promotion de la démocratie, les acteurs de la société civile et des médias. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des anciens présidents du Bénin, du Nigéria, du Niger, de la République Centrafricaine et du Libéria, du Premier Ministre Chef du Gouvernement du Niger, SE Brigi Rafini, des Présidents des Institutions de la République, de plusieurs membres du gouvernement, des membres du Corps diplomatique résidents au Niger, et de plusieurs autres invités venus du Niger et d’autres pays.
Au moins cinq anciens Chefs d’Etats prennent part à ce forum. Il s’agit notamment du Président Nicéphore Soglo du Bénin Coprésident du Forum des anciens Chefs d’Etat d’Afrique ; des Présidents Mahamane Ousmane du Niger, Amos Sawyer du Libéria, Goodluck Jonathan du Nigéria, de la Présidente Catherine Samba-Panza de la République Centrafricaine. D’autres anciens Chefs d’Etat notamment Mme Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et Miguel Trovoada de Sao tomé ont intervenu par visioconférence à ce forum.
L’organisation de ce forum est une initiative du NDI, en collaboration avec ses partenaires notamment, Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Kofi Annan. Elle vise à soutenir les leaders politiques et les activistes de la société
civile dans leurs efforts pour défendre le respect des limitations constitutionnelles des mandats présidentiels. Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme « le constitutionnalisme pour la consolidation démocratique », un programme qui vise à promouvoir un plaidoyer auprès de la classe politique et la mobilisation des citoyens pour le respect des limitations des mandats présidentiels en Afrique subsaharienne.
Les travaux de cette rencontre dureront trois jours (du 2 au 4 octobre 2019) et seront composés des panels animés par plusieurs hautes personnalités qui vont discuter sur des thématiques diverses telles que la bonne gouvernance par la voie démocratique, les principes fondamentaux du constitutionnalisme et de la primauté du droit, ainsi que les perspectives de leadership pour les anciens chefs d’Etat.
En ouvrant le forum, le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou a salué cette initiative du NDI d’organiser cette rencontre d’anciens chefs d’Etat et de Gouvernement, consacrée au constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir en Afrique. « En Afrique, le débat sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir se concentre surtout sur un point essentiel : celui de la limitation du nombre de mandats (…) Le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité. », a-t-il dit.
Pour le Chef de l’Etat, il est du devoir de chaque acteur de veiller à l’établissement d’institutions démocratiques fortes et crédibles ; de veiller à la mise en œuvre de la bonne gouvernance politique et économique. « C’est la condition pour que la démocratie puisse tenir sa promesse, celle du système politique le moins mauvais de tous les systèmes politiques. C’est la condition nécessaire pour que les institutions démocratiques soient fortes », a déclaré SE Issoufou Mahamadou, avant d’ajouter qu’au Niger, les autorités actuelles ont fait de la consolidation des institutions démocratiques une des huit priorités du programme de renaissance du Niger. Le Président de la République a une fois de plus, réaffirmé, son engagement à céder, à l’issue de son 2ème manda, le pouvoir à un président qui sera démocratiquement élu, conformément aux disposition de l’article 47 de la Constitution du Niger.
Auparavant, le Directeur Afrique de NDI, Dr Christoper Fomunyoh, s’est réjoui de la participation de ces anciens Chefs d’Etat africains. Il a souligné que le choix de ces anciens chefs d’Etat se justifie par le rôle important qu’ils ont joué chacun dans son pays pour une transition démocratique. C’est pourquoi, le Directeur régional Afrique du NDI a tenu à exprimer toute sa reconnaissance à ces hautes personnalités qui ont accepté de venir partager leurs expériences avec les experts et les acteurs de la société civile et les médias. « Le Sommet sur la Limitation constitutionnelle des mandats arrive au moment où le processus démocratique rencontre des difficultés dans certains pays africains. Le Sommet offrira une opportunité aux dirigeants et aux activistes du continent, de réfléchir sur comment appuyer le renouvellement de la classe politique à travers les urnes », a-t-il déclaré.
Plusieurs autres interventions ont été enregistrées à cette occasion dont celle de l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger, M. Eric Whitaker, celle du représentant du NDI au Kenya, M. Dickson Omondi ainsi que celles Mme Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et Miguel Trovoada de Sao tomé par visioconférence. Tous ces orateurs ont rendu un grand hommage aux autorités nigériennes pour avoir accepté la tenue de ce Sommet à Niamey, mais aussi au NDI pour avoir eu l’initiative d’organiser une telle rencontre. Ils ont aussi salué l’engagement et la volonté toujours exprimée du Président de la République du Niger de respecter la constitution de son pays. (Lire en page 3 le discours prononcé par le Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, à l’ouverture du sommet.
Ali Maman(onep)