Le Centre pour la Gouvernance du secteur de la Sécurité (DCAF) de Genève et le Département Fédéral des Affaires Etrangères Suisse, ont organisé, le 6 décembre 2022 à Niamey, une Table ronde sur l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest. Des allocutions, un panel sur l’engagement des FDS dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent (PEV) dans la sous-région et une présentation des principaux résultats de l’étude comparative portant sur la revue et l’analyse des cadres politiques, législatifs et opérationnels ainsi que sur les pratiques et des fructueux échanges, étaient au menu de cette table ronde.
C’est le directeur des lieux de cultes au Ministère en charge de la Sécurité publique et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Mahamadou Abdou Salami, qui a ouvert les travaux de cette rencontre, en présence de la représentante de la Coopération Suisse au Niger, des participants en provenance des pays du G5-Sahel, des responsables administratifs nationaux, ceux des FDS et la société civile, ainsi que de plusieurs invités.
Plusieurs objectifs sont visés à travers cette rencontre. Il s’agit d’apporter une base systématique de connaissance sur les cadres politiques, opérationnels relatifs aux FDS qui existent dans la sous-région, de porter un regard analytique sur leur portée effective ou potentielle en lien avec un engagement des FDS pour la prévention de l’extrémisme violent (PEV), d’identifier des besoins en matière de cadres existants, de structures, d’opérations ou de formations, de tirer les leçons d’ordre spécifique aux pays considérés mais aussi d’ordre plus général, de faire l’inventaire des besoins, obstacles ou pratiques utiles que révèlent les politiques ou textes encadrant l’engagement des FDS pour la PEV, d’aider à identifier les pistes prospectives de développement de l’engagement des FDS pour la PEV.
Cette table ronde vise aussi à jeter les bases techniques du quatrième séminaire régional ‘‘FDS pour la PEV’’ organisé par le CHEDS et la DFAE (élaboration de matériels, coordination de sessions, panel d’experts du DCAF et autres experts associés), à organiser trois tables rondes dans la région pour présenter et réfléchir sur les leçons et besoins pratiques des pays ciblés et enfin à conceptualiser la façon dont l’évolution de certains cadres conceptuels, politiques, législatifs et opérationnels relatifs aux FDS et à la PEV peut être suivie, les progrès réalisés à travers l’étude et les conversations régionales peuvent être documentées et le dialogue autour des recommandations politiques et opérationnelles peut être élargi.
Dans son mot introductif, M. Mahamadou Abdou Salami a décliné les différents défis sécuritaires auxquels sont confrontés la région du Sahel dont le terrorisme, l’extrémisme violent, les attaques terroristes, les crimes organisés et transnationaux, les trafics illicites transfrontaliers de drogues, d’armes et des personnes. «Afin d’aider le gouvernement à répondre à ces multiples défis, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a opté pour une démarche intégrée, stratégique et systémique de renforcement des capacités anti-terroristes pour la mise en œuvre de la stratégie anti-terroriste mondiale de Nations-Unies», a déclaré Mahamadou Abdou Salami.
Quant à la Cheffe de la Coopération Suisse au Niger, Mme Pia Hanni et la Directrice du Programme Afrique subsaharienne du DCAF, Mme Anne Bennett, elles ont loué les efforts que font les gouvernements ouest-africains et notamment ceux des pays du Sahel, ainsi que leurs FDS dans le cadre du combat contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest. Elles ont indiqué que la Suisse continuera à appuyer ces efforts en vue de l’éradication de ce fléau qui entrave le développement des pays du Sahel.
Mahamadou Diallo(onep)