Le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration Africaine, M. Youssouf Mohamed Elmouctar, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement officiel du programme régional d’appui à la coopération transfrontalière de la CEDEAO (PRACT 2021-2025). L’objectif de cette rencontre est de renforcer la coopération entre les communautés, les états et les marchés et aussi approfondir l’intégration à la base orientée vers le soutien d’actions qui vont autonomiser les citoyens de la communauté autour des zones frontalières en particulier les femmes et les jeunes.
Le programme régional d’appui à la coopération transfrontalière de la CEDEAO au Niger est, selon le ministre délégué, un programme de développement régional multisectoriel servant d’outil pour la promotion de la paix et de la sécurité, la gestion de la libre circulation et la migration, ainsi que le soutien des initiatives communes de développement socioéconomique à travers les frontières. La mise en œuvre de ce programme inclut la société civile, les médias, les ONG et les autorités locales pour renforcer les capacités et faciliter les actions de développement. Ces principaux domaines d’intervention sont entre autres, la paix et la sécurité, la migration, la libre circulation et le commerce, l’agriculture, la santé, la gestion des connaissances, les infrastructures, l’environnement et les ressources naturelles.
Le mécanisme de financement du PRACT ainsi que le fonds de coopération transfrontalière CBC-FMM ont, selon le ministre Elmouctar, été approuvés par le conseil des ministres de la CEDEAO de janvier 2021. Cette phase 2021-2025, a-t-il ajouté s’inscrit dans le prolongement des deux premières arrivées à terme et qui ont connu des progrès significatifs.
Pour sa part, la chargée de programme et cheffe de division coopération transfrontalière, Mme Kinza Jawara Njai a souligné que le programme promeut la paix et la sécurité régionales, gère les migrations et la libre circulation et soutient les initiatives conjointes de développement socio-économique et les projets de développement des communautés locales qui renforcent l’autonomie des citoyens, la coopération, l’intégration et le développement à travers les frontières. Mme Kinza Jawara Njai, de souligner qu’au fil des années, la CEDEAO a travaillé rigoureusement avec les Etats membres et les partenaires au développement et a élaboré le programme pour une mise en œuvre complète au niveau régional et à tous les niveaux dans la sous-région de l’Afrique de l’ouest. Elle a en outre soutenu que la commission de la CEDEAO a travaillé avec les Etats membres et les partenaires au développement pour rendre opérationnel le programme de coopération transfrontalière. La Commission a également engagé, avec les citoyens de la communauté, les acteurs locaux et étatiques et la société civile, des actions pour populariser le concept transfrontalier. Elle a mis en place des structures opérationnelles du programme à tous les niveaux, élaboré des plans d’actions régionaux, nationaux, et locaux, identifié des projets de développement conjoints à soutenir dans quatre zones pilotes initiales, dont la zone K2M ( Kano, Katsina, Maradi) qui est bien avancée et très expérimentée dans la mise en œuvre d’actions de coopération transfrontalière.
De son côté, le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Saidou Halidou, a rappelé que, c’est par décret en date du 04 octobre 2019 que le gouvernement a adopté un document cadre de politique nationale des frontières avec comme vision et ambition prioritaire de ‘’faire du Niger un pays avec des zones frontalières transformées en des espaces de paix et de sécurité pour la promotion du développement économique, social, territorial, équilibré et durable et de la coopération transfrontalière, dans une dynamique d’intégration régionale à l’horizon 2035’’.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)