Au moment où le Burkina Faso s’achemine vers le scrutin présidentiel du 22 novembre 2020, l’heure est aux derniers réglages pour la CENI, mais surtout pour le Président de la République du Faso, candidat à sa propre succession pour un second mandat présidentiel. Investi candidat par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), M. Roch Marc Christian Kaboré devra affronter l’épreuve du verdict des urnes avec 12 autres candidats déclarés. Mais, pour le Président Kaboré, ces échéances électorales présentent un enjeu double. L’enjeu d’une organisation réussie des scrutins présidentiel et législatifs, et celui de décrocher une victoire propre et sans appel pour un second mandat présidentiel.
Pour relever le premier défi, le Président de la République a déjà fait preuve de clairvoyance et d’anticipation en créant un cadre propice à un bon déroulement des scrutins du 22 novembre 2020. Car, comme l’a confié M. Roch Marc Christian Kaboré devant un parterre de journalistes ouest-africains en voyage de presse au Burkina Faso, au cours d’un échange à bâtons rompus, il était important pour lui de veiller à l’éclosion d’un climat politique apaisé pour aller aux élections. C’est donc dans ce sens qu’il a suscité la création d’un cadre de concertation permanente, pour un dialogue politique sincère, entre les partis politiques de la majorité au pouvoir et ceux de l’opposition. C’est chose faite ! « Aujourd’hui, à force d’échanger sur les questions d’intérêt national, ils sont devenus les meilleurs amis du monde », clame le Président de la République.
Le chef de file de l’opposition, M. Zéphirin Diabré, lui aussi apprécie. En effet, dans une déclaration qu’il a faite à l’issue du dialogue politique, il marquait sa totale adhésion au processus électoral. « Sur les questions portant sur l’organisation des élections 2020, nous avons fait l’effort important d’aboutir à un consensus total et débroussailler les questions qui paraissaient contentieuses », déclarait-il.
En recevant à son tour le groupe de journalistes ouest-africains, le lundi 19 octobre dernier, M. Simon Compaoré, président du MPP, également directeur national de la campagne présidentielle et législative 2020 n’a pas fait mystère de son optimisme béat quant au bon déroulement des élections et à la victoire de leur candidat.
Parlant de la réussite de l’organisation des futures élections, il s’appuie sur les ‘’qualités d’homme d’Etat, de dialogue et de tolérance’’ du Président Kaboré, qui veille aux grains pour insuffler un climat d’apaisement. Un autre motif d’espoir invoqué par M. Simon Compaoré, c’est l’attachement de leur parti et du peuple burkinabé aux valeurs de la démocratie et de la liberté. « Notre peuple a la liberté chevillée au corps. C’est pourquoi depuis son avènement au pouvoir le Président Roch Marc Christian Kaboré n’a de cesse d’accompagner la presse nationale malgré son caractère assez critique sur la gouvernance », argumente-il.
Quant à l’éventualité de la réélection du président-candidat, pour lui, la messe est déjà dite. ‘’Le congrès extraordinaire du 11 juillet 2020 marque, de fort belle manière, le top de départ vers une victoire éclatante du MPP à la présidentielle et aux législatives du 22 novembre 2020 », martelait-il dans un éditorial qu’il a signé dans le journal du MPP.
Cet optimisme affiché, précise-t-il, tire son fondement des points forts du bilan du premier quinquennat du Président de la république à la tête du pays, dont « les plus emblématiques concernent les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de l’enseignement supérieur, des infrastructures routières, de l’eau et l’assainissement ».
Mieux, estime le directeur de campagne, le programme politique 2021-2025 déroulé par le candidat Roch Marc Christian Kaboré, qui s’articule sur dix grands chantiers, a tout pour convaincre les électeurs. « Notre candidat va à ce scrutin présidentiel avec un nouveau et pertinent programme dont la charpente repose sur la dynamique de reformer l’Etat, l’Administration Publique pour garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso », explique-t-il.
Le Burkina donnera-t-il une belle leçon de démocratie aux autres pays du continent en réussissant le pari de tenir des élections sans encombre ? En tout cas, avec la signature, le lundi 26 octobre dernier, d’un ‘’Pacte de bonne conduite’’ par les acteurs politiques engagés dans les élections, on peut dire que dire le décor est bien planté au Pays des Hommes Intègres. En effet, par ce pacte, les candidats signataires se sont engagés « à cultiver le respect mutuel et la courtoisie entre adversaires politiques et entre acteurs du processus électoral, à rejeter toute forme de violence et à accepter la différence ». Ainsi soit-il !
Par Assane Soumana(onep)