En ce temps de froid à Niamey, sur les marchés wadata,katako, grand marché, l’on assiste à une grande affluence de clients à la recherche de vêtements et de chaussures d’occasion pour les bébés et les jeunes afin de les protéger contre le froid et le vent glacial. En provenance de pays voisins, notamment le Togo et le Bénin, et des pays lointains comme la Chine, le Portugal, la Suisse, ou l’Allemagne, la friperie est l’ensemble des vêtement « 2è main ». C’est un commerce en détail ou en gros des objets ayant déjà servi, destinés à la vente à moindre coût.
Disponibles pour tous les âges, et pour hommes et femmes, ces vêtements sont vendus à des prix raisonnables. Les chemises sont revendues entre 500 f et 750 f, tandis que les pantalons coûtent 1.000F ou 750 f. Les chaussettes à 50 f et 100f. Selon Issoufou Hassan, revendeur de vêtements d’occasion, les prix des sacs qu’ils achètent diffèrent selon la taille et la qualité. Toutefois, ces revendeurs rencontrent quelques difficultés. « Le lot des vêtements d’occasion qu’on payait dans le temps à 50.000F voire 80.000F, est aujourd’hui à 150.000 F, voire plus à cause de la fermeture des frontières et des longues périodes que font les produits avant leur arrivée à Niamey. Malgré les difficultés, nous arrivons à tirer notre épingle du jeu; par jour je peux gagner 50. 000f en écoulant un à deux sacs. Des fois aussi je gagne moins et l’écoulement des produits peut prendre quatre à cinq jours », a expliqué le vendeur.
Yahaya Dan Malam et Zalika Moussa, sont venus acheter des vêtements d’occasion pour leurs enfants âgés de 2, 6, et 15 ans. Ils ont trouvé des vêtements de bonne qualité mais un peu chers. Après négociation, les deux clients ont enfin pu en acheter. A côté de ces revendeurs de vêtements se trouvent des revendeurs de chaussures d’occasion. Selon les éclaircissements du vendeur Bassirou Issaka, le lot des chaussures provient de Lomé. « J’achète le petit sac à 100.000F et le grand sac à 150. 000F. Je les revends en détail, la paire de chaussure à 2.500f ou 3.000f. Dieu merci, les clients viennent acheter et je gagne par jour 15.000F » a-t-il dit. Bassirou Issaka dit rencontrer également des difficultés dans l’exercice de son activité, notamment par rapport à la fermeture des frontières. Car, dit-il, les convois tardent à venir.
Par ailleurs, ces revendeurs de produits d’occasion appellent les jeunes à exercer des activités génératrices de revenus pour ne pas tendre la main et contribuer au développement du pays.
Halimatou Mahamadou Harouna