Le moringa communément appelé ‘’el maka’’ en Haoussa et ‘’windi boundou ‘’en Zarma est une denrée prisée par les Nigériens, particulièrement au cours des cérémonies de réjouissances, et même dans les foyers. En effet, en cette saison de pluies, la production du moringa est d’une grande importance. Au marché « Djamadjé » situé à quelques encablures de l’ex-Petit marché, très tôt le matin, des jeunes hommes et femmes prennent d’assaut les abords du goudron. C’est une véritable foule de vendeurs et d’acheteurs qui se forme avant la levée du soleil.
Produit saisonnier, le moringa est un produit disponible en cette saison de pluies dans la mesure où le moment reste propice à la production des feuilles et à la croissance même de la plante. Selon M. Moussa Idrissa Salou, revendeur du moringa au marché de Djamadjé, la plante est exploitée partout au Niger. Il précise tout de même un certain nombre de lieux d’approvisionnement du moringa en vente au marché Djamadjé. Il s’agit des zones comme Balleyara, Namaro, Torodi, dans le Gourma etc. « Par jour, on peut écouler entre 20 et 30 Sacs. Tout dépend de la clientèle. Ce qui est sûr, les feuilles de moringa sont disponibles en cette période de la saison des pluies. L’approvisionnement ne devient difficile qu’en période sèche où les racines ne puisent pas suffisamment d’eau pour accélérer la régénération de la plante. Certaines clientes achètent jusqu’à cinq voire sept sacs », a souligné M. Moussa Idrissa.
Il mentionne tout de même que les sacs de 50kg du Moringa coûte 3500 F voire 4500F à l’achat. Ils sont revendus par les femmes à 5000F voire 6000F.
« Les difficultés qu’on rencontre, c’est seulement en période sèche où l’approvisionnement n’est pas facile. Ce qui fait que le sac coûte très cher pendant cette période. On leur vend le sac de 50kg à 12000 F voir 13000 F, et il est revendu entre 15000 F et 17000 F. L’autre difficulté est liée aux déguerpissements répétitifs des vendeurs de moringa. Entre les agents du service de la mairie centrale, en charge de l’assainissement et nous qui sommes des revendeurs du moringa, c’est chien et chat. Nous sommes toujours mobiles parce qu’on n’a pas un lieu de vente fixe. Un autre problème, non des moindres, est le coût élevé du transport des sacs de moringa », a expliqué un jeune vendeur rencontré dans ce même marché.
Laila Moumouni (Stagiaire)