
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet ‘’Niamey ville sûre pour les femmes et les filles’’, l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey, le Colonel Soumana Garanké a rencontré des représentantes des femmes des cinq (5) arrondissements communaux de Niamey et celle du grand marché pour discuter des problèmes d’insécurité urbaine.
Le Niger affiche un taux d’urbanisation d’environ 18 % dû à plusieurs causes. Cette concentration démographique pose des défis, notamment en matière de sécurité et de sûreté pour les femmes et filles.
C’est dans ce contexte que la Ville de Niamey avec le soutien précieux d’ONUFEM-Niger a lancé l’initiative dénommée : ‘’Niamey ville sûre pour les femmes et les filles’’. Son objectif vise à innover dans les réponses aux besoins de sécurité urbaine des concitoyennes. Ainsi, la démarche a commencé par un diagnostic participatif, élaboré par et pour les femmes et les filles de Niamey. Cela a permis d’identifier les problèmes spécifiques auxquels les femmes sont confrontées au quotidien. Les outils essentiels appliqués sont entre autres la marche exploratoire. « Nous avons pu associer les femmes à ce processus, les rendant actrices de leur propre sécurité et leur permettant de se réapproprier l’espace public », a expliqué l’Administrateur Délégué de Niamey.
Ce matin, les femmes impliquées de Niamey ont, selon le Colonel Soumana Garanké, parcouru leur voisinage, déterminées à décrire aux autorités les risques que certains aménagements urbains représentent pour elles. Dès l’aube, elles se sont mobilisées, parcourant leurs communes et les marchés environnants, en se concentrant sur les zones défavorisées et les groupes marginalisés. Elles ont observé, jugé et proposé des solutions concrètes aux autorités de la Ville de Niamey lors de la rencontre. « Les femmes ont choisi de se rassembler ici pour partager leurs recommandations et proposer des solutions visant à améliorer leur cadre de vie surtout avec l’insécurité urbaine », a dit Colonel Soumana Garanké.
Cette marche exploratoire est bien plus qu’une simple activité. Elle leur a permis de devenir des actrices de leur propre sécurité, de contribuer à l’aménagement de l’espace public dans un souci d’amélioration de la sécurité, et de favoriser l’appropriation de cet espace par les femmes, tant sur le plan physique que symbolique. Leur engagement constitue une réponse à la violence urbaine et à l’insécurité qui en découle. Il faut noter que la rencontre s’est déroulée en présence de la représentante de l’ONUFEM-Niger et de ses proches collaborateurs.
Seini Seydou Zakaria (ONEP)