Dans le cadre de son combat contre l’insécurité alimentaire au Niger, le Chef de canton de Dioundiou et quelques acteurs de la société civile ont effectué du 21 au 22 janvier 2024 une visite de terres à exploiter dans ladite commune. Il s’agit à travers cette visite de faire découvrir aux jeunes les investissements qu’il a réalisées dans le domaine agricole. Il s’agit aussi de présenter son initiative de l’octroi de terres agricoles aux jeunes nigériens désirant s’adonner à l’Agriculture pour assurer la souveraineté alimentaire. La visite s’est déroulée en présence des autorités locales de Dioundiou.
Cette délégation est constituée du président du Conseil National de la Jeunesse et les présidents régionaux de ladite structure, les responsables de la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA-CNSP) et le Mouvement Patriotique pour la Sérénité et la Souveraineté (MOPAS).
Le soutien aux agriculteurs et aux agricultrices du Niger améliore la sécurité alimentaire, stimule les économies locales et renforce la résilience des communautés. D’où la nécessité d’inciter la jeunesse nigérienne à embrasser le secteur agricole. Selon le chef de canton de Dioundiou, l’économie et la population du Niger sont fortement dépendantes des activités agricoles, notamment de l’élevage et des cultures de subsistance. Au cours de cette visite, l’honorable Bachir Harouna Hambali a conclu un partenariat avec des représentants de la jeunesse nigérienne. Il s’agit de mettre à la disposition des jeunes engagés à exploiter des périmètres plusieurs dizaines d’hectares de terres cultivables à Dioundiou et ses alentours afin de booster la disponibilité des denrées et tendre vers l’autosuffisance alimentaire.
Au cours de cette visite, la délégation a rencontré la jeunesse de Dioundiou pour des séances de sensibilisation. « Nous sommes fiers aujourd’hui de recevoir toute la jeunesse du Niger dans notre contrée afin d’échanger sur des questions de souveraineté alimentaire à travers le développement de l’Agriculture », a déclaré un jeune de Dioundiou.
Le Chef de canton a guidé en personne la visite sur les périmètres de culture pour faire découvrir à la jeunesse les énormes potentialités de la localité. Ils ont visité les champs de canne à sucre et de pastèques, des cultures irriguées de riz, choux et autres légumes. Ils ont aussi découvert le système d’irrigation moderne et traditionnel, qui exploite les eaux de surface et les eaux souterraines. « Tout bon nigérien qui veut profiter de ces opportunités est la bienvenue. Nous avons obtenu l’adhésion de nos collègues chefs traditionnels de Dioundiou », a déclaré l’Honorable Bachir Harouna Hambali. L’initiative a aussi reçu l’adhésion autorités administratives et municipales de la commune. « Ces jeunes sont venus constater de visu ce qui se passe à Dioundiou afin de prendre la bonne décision de s’engager dans le travail de la terre. J’en appelle aussi à tout Nigérien qui a besoin de travailler la terre de venir à Dioundiou ; nous lui prêterons des terres pour cultiver. Cela sera bénéfique à l’intéressé et à notre canton », a-t-il assuré. Le même point de vue est partagé du côté des chefs de village qui apprécient l’initiative de combattre la faim partout au Niger. « Nous ne pouvons refuser la terre à tout celui qui vient demander pour produire. Chaque nigérien a droit d’avoir une terre pour s’en servir afin de combattre l’insécurité alimentaire. Prenez l’engagement d’exécuter cette décision sans aucun souci », a appelé Elhadj Issaka, Chef de village de Koutoumbou à Dioundiou.
Pour les autorités administratives et communales de la localité, la souveraineté d’un pays passe par la disponibilité alimentaire. Celle-ci ne peut se réaliser que par le travail. « Nous apportons notre soutien total à l’initiative du Chef de canton », a déclaré le maire de Dioudiou qui affirme que les portes de la Commune sont ouvertes pour tout celui qui veut investir dans leur entité. « Il y a des bras valides qui auront du travail et les terres sont là. Il faut juste qu’on les accompagne », a dit M. Garba Nouhou, maire élu de Dioundiou. Quant au préfet du département de Dioudiou, il a souligné que la jeunesse de Dioundiou attend avec fermeté le démarrage de cette initiative. « Les jeunes veulent contribuer au développement du pays, ils ont bien compris que l’avenir du pays leur appartient. C’est une obligation pour moi de soutenir l’initiative », soutient le Capitaine Adamou Sounkondé, préfet de Dioundiou.
Pour les jeunes, la souveraineté d’un pays repose surtout sur sa capacité de production agricole et d’assurer son alimentation. « Un pays ne peut pas se développer sans sécurité alimentaire. Nous importons beaucoup de l’extérieur. Notre combat doit commencer par le travail dans le secteur de l’Agriculture. Nous avons décidé avec le Chef de Canton d’avoir un accord qui nous permettra de trouver des espaces cultivables. A notre humble avis, Dioundiou sera le déclic de la souveraineté alimentaire au Niger et cet exemple sera implémenté dans toutes les régions du Niger », a déclaré le président du conseil National de la Jeunesse du Niger.
Le Chef de Canton a en outre fait découvrir à ses invités les investissements qu’il a réalisés dans son canton dans le secteur agricole. Il dispose de 240 hectares de terres exploitées soit l’équivalent de 60.000 parcelles de 400 mètres carrés. Une partie est déjà exploitée pour la production vivrière, mais aussi animale et aquatique. Il a aménagé huit (8) aquariums qui peuvent contenir chacun 8000 poissons. Sur le même périmètre se trouve un complexe industriel en chantier pour la transformation de la canne à sucre en jus et sucre carreau. Il y a aussi la transformation de la mangue en jus sans oublier l’exploitation de l’eau minérale en bouteille. La seule difficulté que les producteurs peuvent rencontrer est celle de la voie qui est impraticable pour l’écoulement des produits. Il est nécessaire de revoir l’aménagement de cette route pour mettre fin au calvaire des utilisateurs.
Seini Seydou Zakaria (ONEP)