Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, les membres du Réseau des femmes parlementaires du Niger (RFPN) ont effectué le mercredi 21 juin dernier une visite à l’Hôpital National Amirou Boubacar Diallo de Lamordé communément appelé CHU. Cette visite conduite par la Secrétaire générale dudit réseau, la députée Mariama Adamou a été l’occasion pour ces parlementaires de discuter avec les responsables de l’établissement dirigé par Pr Brah Souleymane. Ce déplacement a permis aussi aux parlementaires de constater de visu les conditions de prise en charge des patients notamment ceux du service endocrinologie et diabétologie. Les parlementaires ont offert un appui en produits d’hygiène composés de plusieurs bidons savons liquides, gants. Cet appui comprend également des injectables antipaludéens pour accompagner ce centre.
Selon les membres du réseau des femmes parlementaires du Niger, cette action vise à encourager les responsables de cet établissement sanitaire à continuer leurs efforts d’assainissement de leur cadre de travail. Les parlementaires ont promis de poursuivre le plaidoyer auprès de l’Etat et des partenaires pour la dotation dudit centre en infrastructures permettant de décongestionner les services mais aussi une meilleure prise en charge des patients. Au cours des échanges, le directeur général l’Hôpital Nationale Amirou Boubacar Diallo a expliqué à ses hôtes le fonctionnement de cette institution créée en 1984 et dont la qualité des prestations est reconnue de tous. Toutefois, Pr Brah Souleymane a fait remarquer que malgré la volonté de l’Etat et de ses partenaires d’améliorer le cadre de travail des agents pour une meilleure prise en charge des patients, les capacités de centre sont dépassées.
C’est ainsi que le DG de l’HNL a relevé le besoin en nouvelles infrastructures, expliquant pour illustrer ses propos, que le personnel est passé de moins de 200 agents à la création du centre à près de 800 agents aujourd’hui. Il a dit que trois projets sont en cours parmi lesquels figure un centre des maladies infectieuses. Selon Pr Brah, la disponibilité des infrastructures permettra d’avoir des blocs de prise en charge des patients exclusivement féminins ou masculins. «Avec le soutien des parlementaires, nous espérons améliorer davantage le cadre de prise en charge des patients», a-t-il déclaré. Les parlementaires ont encouragé les responsables de cet hôpital à travers la prise des mesures alternatives. Toutefois, les députés pensent qu’il est urgent de trouver un cadre plus adéquat et adapté au niveau du service de l’endocrinologie et diabétologie.
A l’issue de cette visite, la secrétaire générale du Réseau des femmes parlementaires du Niger a confié que cette visite fait suite à une sollicitation des responsables de ce centre hospitalier d’une visite guidée pour avoir une idée du fonctionnement de cette institution. «Nous avons constaté que cet établissement hospitalier fait face à d’énormes difficultés dont l’insuffisance d’infrastructures. Nous espérons que l’aboutissement des projets en cours améliorera le fonctionnement de cet hôpital qui renferme des spécialistes compétents dans la prise en charge de plusieurs maladies», a-t-elle espéré. En ce qui concerne le centre l’endocrinologie et diabétologie, «nous avons déploré le manque d’infrastructures qui est un obstacle à la fois pour les agents de mener à bien leurs tâches mais aussi pour les patients d’être dans les conditions d’hospitalisation adéquates. Bien qu’ils soient des tentes climatisées cela n’est pas suffisant pour une bonne prise en charge des patients», a déclaré la députée Mariama Adamou. C’est ainsi qu’elle a exprimé l’engagement des parlementaires membres de ce réseau à soutenir le projet d’extension et de construction des nouvelles infrastructures à travers des plaidoyers. «Nous sollicitons aussi une subvention des produits diabétiques par l’Etat et ses partenaires. Car nous remarquons que le Niger est l’un des pays qui traine les pas sur cette question», a-t-elle précisé.
Pour sa part, le directeur général de l’Hôpital National Amirou Boubacar Diallo s’est dit honoré par cette visite des femmes parlementaires. «Nous sommes sûrs des capacités des parlementaires à faire des plaidoyers pour résoudre les difficultés auxquelles nous faisons face. Cette visite nous a permis de leur expliquer les défis auxquels nous faisons face notamment les infrastructures médicales et les besoins en services bâtiments. Les parlementaires ont pu constater comment le service de l’endocrinologie et diabétologie est très sollicité compte tenu du nombre des malades dans notre pays. Au vu de la situation et de nos moyens limités, les spécialistes ont jugé utile de s’installer dans des tentes pour pouvoir prendre soin des patients. Nous saluons la détermination et le courage de ces agents pour leur sacrifice», a déclaré Pr Brah Souleymane.
Le directeur général de l’Hôpital Nationale Amirou Boubacar Diallo a espéré qu’avec l’accompagnement des parlementaires, cet hôpital obtiendra ne serait-ce que la construction d’un service de médecine interne en endocrinologie et diabétologie. «Nous espérons très bientôt avoir des solutions à certains de nos problèmes et nous continuerons à nous battre pour soigner nos compatriotes», a-t-il assuré.
Mamane Abdoulaye (ONEP)