Suite aux pluies diluviennes tombées sur la ville de Niamey, certains services relevant du ministère de la Justice ont été soit victimes d’inondations ou ont subi des dommages inhérents aux écoulements des eaux. Informé de la situation, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux Dr Boubakar Hassan s’est rendu samedi 24 juillet sur les différents lieux, en compagnie de ses proches collaborateurs, pour constater de visu l’ampleur des dégâts sur les infrastructures et envisager les solutions qui siéent. Le ministre est successivement allé à la Cour d’Appel, au Tribunal d’arrondissement communal Niamey 2 et au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey où les eaux ont provoqué des dégâts.
A la Cour d’Appel où il s’est rendu en premier, le ministre de la Justice a d’accord constaté que toute l’enceinte de cette cour est un endroit inondable qui nécessite des travaux de remblais pour rehausser la cour afin de la rendre plus accessible. En effet, explique-t-on au ministre, à chaque importante pluie, l’accès sur les lieux devient difficile aux agents ainsi qu’aux usagers du fait de la stagnation des eaux sur presque toute l’emprise de l’enceinte de la Cour d’Appel. A l’intérieur des bâtiments, construits depuis plus de trente (30) ans faisant apparaitre clairement leur état de vétusté, le ministre a constaté que certains bureaux ont subi d’importants dommages à cause des problèmes d’étanchéité à l’exemple de la salle de délibération, de la salle d’audience ou encore du hall principal et de certains bureaux.
Les responsables des lieux ont saisi l’occasion de la visite pour faire part au ministre de certains des soucis auxquels est confrontée la Cour d’Appel comme le manque de manœuvres pour l’entretien, le niveau très bas du mur de clôture ou encore l’insuffisance et la vétusté du mobilier et de la climatisation ainsi que l’obsolescence du circuit électrique et bien d’autres préoccupations. Par endroit, la toiture ou le plafonnage menacent de céder et ce malgré des travaux de réhabilitation réalisés, fait-on remarquer au ministre. Au niveau du nouveau bâtiment, flambant neuf, inauguré en novembre 2020, l’on constate aisément que dans certains endroits comme les deux salles d’audiences, il se pose un problème de finition de certaines installations, un manque ou défectuosité de matériel.
Au tribunal d’arrondissement communal Niamey 2(TAC Ny 2) récemment installé dans le quartier Dar Es Salam, les premières grosses pluies ont provoqué une inondation qui n’a épargné aucun bureau du rez-de-chaussée. Arrivé après le retrait des eaux, le ministre a constaté avec amertume l’étendue des dégâts notamment sur les documents et les matériels de bureau ainsi que certains objets saisis et scellés dans le bureau du greffe du tribunal. Il faut préciser que le bâtiment mis à la disposition du TAC Ny 2, malgré son état neuf, est situé dans une zone de bas-fond, donc inondable à tout moment. Le président du tribunal a expliqué, images à l’appui, l’ampleur du dommage au niveau de sa juridiction tout en soulignant avoir bénéficié de la prompte réaction des autorités de la Ville de Niamey pour aider à évacuer les eaux.
Le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey a aussi subi les affres des eaux qui se sont déversées sur la ville et laissé plusieurs bureaux mouillés, les documents y compris. Cette batisse datant de plusieurs décennies montre aujourd’hui des signes de fatigue par endroit. Le ministre Boubakar Hassan et sa délégation ont visité les différents compartiments pour apprécier les défaillances notamment le sempiternel problème d’étanchéité propre aux vieux bâtiments qui a, là également, laissé quelques bureaux et documents trempés.
A chaque étape de la visite M Boubakar Hassan a pris bonne note des problèmes soulevés et encouragé les agents dans l’exercice de leur mission malgré les conditions parfois difficiles. Peu après la visite, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a présidé une réunion de synthèse avec ses proches collaborateurspour identifier les voies et moyens à suivre ou à mettre en œuvre pour apporter des solutions aux problèmes relevés au niveau de ces juridictions.
Zabeirou Moussa(onep)