
Lors du passage du ministre au niveau de la serre bio technologie
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, a effectué, le jeudi 13 mars 2025, une visite à l’Institut National de Recherche Agronomique du Niger (INRAN) site de Gamkalé de Niamey. A travers cette sortie, il s’est agi pour le ministre de s’enquérir du fonctionnement de l’Institut et des conditions de travail de ses agents. À l’issue de cette visite, le ministre a exprimé son émerveillement face aux productions, réalisations et aux recherches menées au sein du centre qui vise à promouvoir l’autosuffisance alimentaire.
Accueilli par le Directeur Général de l’INRAN, Dr Mossi Maiga Illiassou, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a entamé sa visite au laboratoire de technologie alimentaire qui a pour but de contrôler la qualité des denrées alimentaires. Au cours de sa visite, il a parcouru la salle des machines ; le laboratoire de protection des plantes axé sur les recherches contre les ravageurs et maladies ainsi que le laboratoire de sélection de sorgho. Il a également visité la serre dédiée aux biotechnologies des semences ; l’espace de production de la mouche soldat essentiel pour l’agriculture et l’élevage ; l’espace dédié à la production des chenilles servant de nourriture pour les poissons et les poules avant de visiter la laverie et la salle de préparation du milieu de culture.
Par la suite, le ministre en charge de l’Agriculture et de l’Élevage, accompagné par une forte délégation, s’est rendu au Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition Animale (LANA) situé au labo sol de l’INRAN. A ce niveau, il a visité les sous composantes du laboratoire notamment le laboratoire de l’Analyse des matières sèches et minérales ; la salle d’analyse d’extraits éthéré sou de matières grasses ; le laboratoire de dosage de la matière azotée ; le laboratoire d’analyse instantané des sols, eaux, végétaux et engrais avant d’achever la visite au niveau de la section cartographie et classification des sols.
À l’issue de la visite, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a fait part de son admiration pour les chercheurs et a assuré qu’il prendrait les mesures nécessaires pour que l’INRAN soit en première ligne du combat pour la souveraineté alimentaire. « Aujourd’hui il est indéniable que dans le cadre de la politique agricole nouvelle, avec les nouvelles orientations, l’INRAN doit être au cœur de cette politique. Le Directeur Général a présenté des variétés qui ont un rendement très élevé, par exemple le mil avec 2 à 3.5 tonnes tandis que nos producteurs ont à peine 400 à 500 kg. Nous avons un rôle à jouer en tant que Ministère de tutelle, de prendre ces résultats de recherche, les vulgariser et amener nos producteurs à le faire. On a beaucoup appris, je suis très réconforté et fier d’être venu, car je n’avais pas la même lecture et je pense que nous allons changer de démarche pour que l’INRAN puisse véritablement avancer », a déclaré le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman.
Auparavant, la délégation ministérielle et les agents de l’INRAN ont eu une réunion d’échanges où le Directeur Général ,de l’Institut a indiqué qu’il n’y avait pas eu de visite de l’autorité de tutelle depuis presque dix ans. Il a fait savoir au ministre que les recherches à l’institut sont axées sur le développement de variétés de cultures résilientes face aux changements climatiques, que ce soit pour l’agriculture irriguée ou pluviale, visant ainsi à garantir la souveraineté alimentaire. Dr Mossi Maiga Illiassou a également précisé que l’INRAN joue un rôle essentiel dans le renforcement des compétences des différents acteurs du secteur agropastoral, malgré les nombreux obstacles rencontrés, tels que le financement national de la recherche, l’insuffisance du matériel et équipements de laboratoire et infrastructures ; l’insuffisance du personnel scientifique, technique et administratif, etc.
Créé le 7 janvier 1975, l’INRAN a pour mission de développer des technologies agricoles adaptées pour améliorer la productivité du secteur rural, dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)