La délégation ministérielle visitant un magasin de vivres à Niamey
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman a effectué, du 2 au 3 octobre 2023, une série de visites inopinées au niveau de plusieurs magasins appartenant à des opérateurs économiques de Niamey. Face à la flambée des prix et eu égard aux dispositions par les autorités, le ministre et sa délégation se sont rendus sur place pour s’enquérir de la disponibilité et des prix de plusieurs produits de première nécessité.
A l’issue de ces visites inopinées, le ministre du Commerce et de l’Industrie a déclaré que « cette mission qui a été très bénéfique, parce qu’elle a permis de découvrir les réalités ». Aussi, il a parlé de la disponibilité des produits en quantités importantes, pour ce qui est des pâtes alimentaires, du lait et bien d’autres aliments. « Nous pensons que dans les prochains jours, tout ce qui a été constaté, tout ce qui a été relevé, va permettre véritablement à l’Etat de prendre ses responsabilités. Et cela, pour que les Nigériens soient rassurés. L’Etat est là en train de suivre tout ce qui se passe. Nous ne saurons jamais laisser les gens faire ce qu’ils veulent. L’Etat a un droit de regard, et en réalité il détient le dernier mot. Les gens doivent se rassurer. Nous n’allons jamais laisser des opérateurs économiques ou même une quelconque personne vouloir imposer un mode de vie que les Nigériens ne sauront supporter. Cette visite nous a permis d’arriver à un certain nombre de conclusions dont nous pensons qu’elles vont répondre aux sollicitations de tous les Nigériens», a-t-il fait savoir.
M. Seydou Asman a en outre rappelé que le Niger dispose d’autres structures étatiques telles que l’OPVN et le Riz du Niger (RINI). « Nous pensons que ces deux structures peuvent jouer un rôle important aujourd’hui et pour l’avenir. Aujourd’hui, parce que ces différents services disposent des infrastructures qui peuvent leur permettre de recevoir quelles qu’en soit les quantités des vivres et aussi des dispositifs qui peuvent leur permettre de les porter aux Nigériens à quelque niveau qu’ils soient. L’Etat va effectivement utiliser tous ces canaux pour qu’on puisse régler beaucoup de difficultés qui se posent à nous », a rassuré le ministre.
Pour le cas de Rini, a poursuivi M. Seydou Asman, c’est une structure qui a des capacités de produire environ 80 tonnes/jour. « Nous pensons que si cette structure dispose suffisamment d’alimentation en électricité, elle peut prendre en charge certaines localités, certaines régions. Nous avons beaucoup de réponses à nos difficultés. Dans les prochains jours, nous allons essayer de voir tout ce qui est de nos obligations à nous assumer, parce que c’est de cela qu’il s’agit. Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui, le Nigérien a changé sa consommation alimentaire. Dans le passé, c’était le mil que le nigérien consomme le plus mais aujourd’hui, quand on regarde de près, l’alimentation de base des Nigériens aujourd’hui, c’est le riz. Des dispositions s’imposent à nous parce qu’il y’a un changement de comportement alimentaire. Nous devrons nous y conformer le plus vite », a-t-il expliqué.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a enfin lancé un appel à l’endroit des producteurs pour qu’ils évitent de faire sortir le riz paddy à l’extérieur de notre pays, « parce que le Niger en a besoin » a-t-il indiqué. Selon le ministre Seydou Asman, le Niger dispose des infrastructures industrielles publiques comme privées qui peuvent transformer le paddy en riz directement consommable. Le ministre du Commerce a exhorté les opérateurs économiques à penser à se lancer dans la production à grande échelle de riz. « Nous avons des terres, nous avons de l’eau, ce qui reste c’est la volonté. Nous invitons tout un chacun à s’impliquer dans la production de cette denrée, parce qu’elle est devenue l’alimentation de base des Nigériens », a-t-il conclu.
Notons que cette visite sur le terrain a conduit le ministre et sa délégation aux magasins de stockage de plusieurs grandes entreprises d’import-export détenus par des opérateurs économiques exerçant sur le territoire de la capitale.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
