Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Mainassara, a effectué le 17 juin dernier une série de visites inopinées dans les services des urgences des grands centres hospitaliers de Niamey. Il s’agit de l’hôpital National de Niamey, de l’hôpital National de Lamordé, de la Maternité Issaka Gazobi, du Centre Hospitalier Régional Poudrière et de l’hôpital Général de Référence. L’objectif de ces visites est de voir l’évolution des activités de soins au niveau des services des urgences et la disponibilité de médicaments.
A travers ces visites effectuées en prélude au sommet de l’Union Africaine 2019 que le Niger accueille en juillet, il s’agit pour le ministre de la Santé publique de constater de visu les dispositions qui sont prises au niveau de ces grands centres hospitaliers pour une meilleure prise en charge d’éventuels cas d’urgences et la disponibilité des produits pharmaceutiques. Le Niger est sur le point d’accueillir 4000 voire 5000 participants à l’occasion du sommet UA19. Le ministre a ainsi visité les services des urgences médicale, chirurgicale, pédiatrique, gynéco obstétricale, de néonatalogie pour s’assurer du bon fonctionnement de ces unités pour une prise en charge complète de toute sorte de phénomène sanitaire.
Le ministre et son staff ont entamé la visite aux services des urgences de l’hôpital National de Niamey. Apres avoir constaté le fonctionnement du service des urgences médicale et chirurgicale ; la salle de réveil et la pharmacie Dr Idi Illiassou est sorti satisfait.
À l’hôpital national de Lamordé, la délégation ministérielle a visité, en premier lieu, l’unité d’accueil, ensuite l’unité des soins intensifs, le service des urgences médicales, chirurgicales et enfin pédiatriques. Le ministre a attiré l’attention des médecins et a insisté sur la disponibilité des produits pharmaceutiques à tout moment, ainsi que la prise en charge de tout malade avant de lui demander de payer les frais des soins. Dr Idi Illiassou Mainassara a précisé que tout malade qui ne peut pas se payer les soins par manque de moyens, doit être pris en charge gratuitement et ceux qui ont les moyens doivent prendre un engagement pour rembourser. Néanmoins, selon lui, il ya une forte amélioration depuis sa dernière visite, et il a incité les médecins à continuer sur cette lancée.
Ensuite le ministre et sa délégation ont visité la Maternité Issaka Gazobi et le Centre Hospitalier Régional Poudrière. Sur les lieux, l’équipe des urgences de gynécologie et obstétrique était présente et a donné les informations nécessaires sur le fonctionnement des unités de gynéco et néonatalogie. Enfin, le ministre et sa délégation se sont rendus en dernier lieu à l’hôpital Général de Référence de Niamey, où les services des urgences médicale et obstétricale ont été renforcés. Il y’a eu la création des nouveaux guichets, un nouveau site de prélèvement pour les examens externes en vue de garder le laboratoire interne uniquement pour les examens internes.
Apres avoir sillonné tous ces centres hospitaliers, le Ministre de la Santé Publique a déclaré que, ces visites rentrent dans le cadre des supervisions ordinaires afin de constater l’évolution des activités. Aussi, le Comité Santé Union Africaine (CSUA), est en train de travailler pour s’assurer que toutes les dispositions et toutes les recommandations faites par le Ministère soient prises en compte et respectées.
Le ministre Idi Illiassou Mainassara s’est réjoui de constater l’engagement du personnel de ces centres, l’amélioration du plateau technique et la disponibilité de médicaments. Aussi il a encouragé et remercié tout le personnel qui était sur place et tous ces responsables qui sont en train de se déployer pour faire en sorte que, non seulement, tous les malades qui se présentent au niveau de ces centres puissent être pris en charge totalement, et mieux, en marge de ce sommet de l’Union Africaine que tout cas qui se présente puisse être pris en charge valablement. Selon lui, tous les dispositifs sont présents. « On ne peut pas dire qu’on est satisfait à 100%, mais je vous assure on est prêt à prendre en charge tout cas de phénomène sanitaire. On ne le souhaite pas, mais il peut se présenter pendant ce sommet, avant ou après le sommet » a souligné Dr Idi Illiassou Mainassara.
Par ailleurs, Le ministre de la Santé publique a profité de cette occasion pour encourager les medias à sensibiliser la population à l’utilisation des services périphériques. « Pratiquement tous ces services des urgences visités aujourd’hui sont inondés alors que nous disposons à Niamey de 60 Centres de Santé Intégrés, tous fonctionnels » a-t-il fait remarquer. Il s’agit à ce niveau de sensibiliser la population pour que les cas qui ne nécessitent pas d’aller dans les grands centres se référent aux structures décentralisées, au CSI qui sont dans les différents quartiers. En effet « quand les gens trouvent parfois de l’embouteillage au niveau de ces urgences, ils pensent que c’est un problème de qualité de soins. La qualité des soins consiste au fait que tout malade qui vient en fonction du degré de la gravité puisse être identifié et qu’il soit pris en charge au niveau du centre où il a préféré aller » a expliqué le ministre de la Santé publique. Il a, enfin, exhorté les populations à respecter la pyramide sanitaire qui va du niveau périphérique jusqu’au niveau terminal et c’est l’hôpital Général de Référence qui constitue aujourd hui le niveau terminal.
Aminatou Seydou Harouna