Plusieurs centaines d’étudiants et scolaires de Zinder ont organisé le mercredi 9 février dernier, une marche pacifique allant de l’Université à la place des martyrs, environ 5km du Centre- ville, pour commémorer le 32ème anniversaire des événements tragiques du 9 février 1990.
Les manifestants dénombrés par centaine scandaient sur le parcours des slogans exigeant que la justice soit rendue sur les événements tragiques du 9 février 1990 (où trois étudiants avaient trouvé la mort sous les balles des forces de l’ordre et insistant pour que les ‘’coupables viennent à être traduits devant les tribunaux ‘’. Devant la foule, le Secrétaire général de l’Union des étudiants de l’Université de Zinder (UENUZ) Ismael Hammi Maman Rabiou a dans intervention déploré que trente deux ans après les événements tragiques de 1990, les auteurs de ce crime restent encore impunis. «Cet acte impardonnable, inoubliable restera gravé dans nos cœurs lorsque nous pensons aux camarades Issaka Kainé, Alio Nahantsi et Abdou Maman Sagir ainsi que les FDS tombés sur le champ d’honneur», a-t-il déclaré avant de prier pour que ces victimes viennent à bénéficier de la clémence de Dieu. Le Secrétaire Général de l’’UENUZ a enfin dit que cette commémoration du 32ème anniversaire se traduira dans la région de Zinder par une série de manifestations pendant une semaine.
Moustapha Adam Oubama, un ancien Cadre de l’UENUZ a rendu un vibrant hommage aux étudiants et aux camarades des Sections des lycées et collèges et la Section des écoles professionnelles pour le soutien affirmé aux trois camarades tombés sous les balles pour le combat mené en faveur du rayonnement du système éducatif nigérien. Issaka Magagi, un autre ancien cadre de l’UENUZ a, pour sa part, dénoncé ‘’l’effectif pléthorique des étudiants qui s’élève à plus de 10.000 inscrits à l’Université de Zinder qui évoluent dans des conditions de travail difficiles, tandis que les enfants des plus hautes autorités (députés, ministres et président d’institutions de la République respirent à grands poumons dans les Universités à l’étranger‘’ «Ceux qui nous gouvernent sont en train d’ignorer et d’oublier les préoccupations de nos paysans, de nos parents qui se trouvent dans les zones les plus reculées», a-t-il estimé. Il a enfin lancé un pressant appel au Comité directeur de l’USN de ‘’mettre un accent particulier dans la lutte engagée sur la ‘’formation de nos frères qui évoluent au niveau des lycées et collèges afin que s’opèrent des changements profonds‘’.
Sido Yacouba ANP-ONEP/Zinder